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Enfant de la Grèce - Le Temps des Chansons

La Grèce, “pire pays de l’Union européenne pour être un enfant”


Un an et demi après l’annonce de l’ouverture du premier bureau d’Unicef en Grèce, son directeur dresse un premier bilan inquiétant. Dans les colonnes d’“I Kathimerini”, Luciano Calestini témoigne d’une situation alarmante pour les enfants du pays.

En novembre 2020, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) annonçait l’ouverture d’un premier bureau en Grèce. “La Grèce et l’Unicef ont travaillé en étroite collaboration ces dernières années pour relever les défis auxquels sont confrontés les enfants réfugiés et migrants dans le pays. Aujourd’hui, nous élargissons notre collaboration de manière à s’occuper de tous les enfants du pays”, annonçait alors l’organisation des Nations unies.

Mais pourquoi l’Unicef en Grèce travaille-t-il pour la première fois de manière aussi coordonnée dans un pays à revenu élevé et membre de l’Union européenne ?” interroge I Kathimerini.
La réponse de son directeur, Luciano Calestini, est sans appel : “La Grèce peut prétendre être le pire pays de l’Union européenne pour être un enfant.”Premier pays de l’Union européenne en matière d’obésité chez les enfants, troisième en termes de pauvreté infantile, la Grèce affiche un bilan inquiétant. Le résultat d’“une accumulation de sept décennies d’action politique inadéquate”, estime Luciano Calestini, responsable du premier bureau Unicef en Grèce. “On ne sait toujours pas quel est l’agenda national pour les enfants et qui est responsable”, tance-t-il.

Outre le manque de clarté et d’efficacité dans la mise en place de politiques publiques, la qualité des services fournis aux enfants interpelle l’Unicef. “La qualité du système éducatif mais aussi la qualité du système de santé et la capacité du système de protection sociale à accueillir tous les enfants vulnérables dans un filet de sécurité, ce qui n’est pas le cas”, confie M. Calestini à I Kathimerini. Les moyens mis à disposition de la jeunesse sont pointés du doigt par le responsable d’Unicef en Grèce : quand les pays de l’Union européenne dépensent en moyenne 7 000 euros par an et par enfant, la Grèce ne dépense que 2 688 euros.
La décennie de crise économique apparaît logiquement comme une explication, mais elle ne doit pas servir d’excuse, estime M. Calestini. “Si on continue à ne pas donner la priorité aux enfants, on risque une automutilation nationale, prévient-il. Nous devons rééquilibrer nos choix budgétaires.”Une priorité d’autant plus urgente que la population grecque ne cesse de diminuer et de vieillir.


Courrier international

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